Du 23 au 27 novembre 2011.
Célébrer le cinéma fantastique, c’est plutôt une bonne idée, surtout dans un pays dont les hautes instances ont tendance à s’y refuser. Bien qu’il soit plus ou moins représenté à Gerardmer, à l’Etrange Festival ou encore à Strasbourg depuis 4 ans, il manquait un vrai festival de cinéma fantastique dans la capitale. Et cela depuis la dernière édition du Festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction en 1989. 23 ans plus tard, ce n’est plus Alain Schlockoff, big boss de l’Ecran Fantastique, qui s’en occupe mais c’est le frère ennemi Mad Movies qui prend les commandes.
On ne va pas entrer dans des considérations infondées et peu intéressantes de guéguerres entre festivals et magazines qui ont tout intérêt à cohabiter pour soutenir ce qui est censé constituer une passion commune pour ce cinéma si souvent dévalué pour s’intéresser au gros point fort du PIFFF (oui c’est son petit nom pas forcément heureux), sa programmation.
Pour cette première édition, les organisateurs, dont Cyril Despontin, déjà responsable du Festival Hallucinations Collectives à Lyon, ont vu les choses en grand en rassemblant quelques uns des films les plus attendus des amateurs de cinéma de genre (fantastique ou pas d’ailleurs), en réunissant le jury le plus sexy du monde (en terme de cinéma) et en faisant la part belle aux invités de marque. Le tout en plein centre de paris, au Gaumont Opéra côté Capucines (2, Boulevard des Capucines – 75009 Paris pour être précis).
Pour le jury en question, il est constitué de :
Pour les longs métrages : Roger Avary, Christophe Gans, Jaume Balagueró et Lucile Hadzihalilovic
Pour les courts métrages : Sébastien Bacchini, Stéphane Chaput, Antoine Charreyron, Juan Carlos Medina, Hélène Saint-Riquier et Jean-Christophe Spadaccini
Avant de voir le détail des films, la bande-annonce de l’évènement :
En film d’ouverture, C’est Malveillance de Jaume Balagueró, une petite bombe qui signe une réelle évolution chez l’auteur qui abandonne pour la première fois le fantastique justement, pour mieux embrasser le thriller paranoïaque avec un grand Luis Tosar dans un rôle très ambigu.
Synopsis : César travaille comme concierge dans un immeuble bourgeois. Disposant de toutes les clés des appartements, il s’y introduit et s’organise une vie parallèle…
Pour la clôture, c’est assez surprenant étant donné qu’il s’agit de l’improbable Détention de Joseph Khan. Les retours ont beau être assez incroyable, le dernier long-métrage du bonhomme c’était tout de même Torque avec Ice Cube. Et ça avait beau être fou, c’était surtout un peu nul. Donc on est très curieux de voir ce “retour en grâce”.
Synopsis : Adolescente paumée, Riley tente de survivre à la pression quotidienne d’un lycée complètement azimuté et frappé par un tueur tout droit échappé d’un authentique slasher. Mais l’établissement recèle aussi d’autres secrets…
Pour le reste des réjouissances, on va de futures valeurs sures à probables confirmations de talents, avec on l’espère quelques bonnes surprises à la clef. En compétition :
A Lonely Place to Die de Julian Gilbey, monteur de Doghouse qui signe là son quatrième long métrage : 5 randonneurs découvrent lors de leur escapade en montagne une petite fille séquestrée et enterrée dans un box. Après lui avoir portée secours, ils vont être pourchassés par ses sanguinaires ravisseurs…
Blind Alley (El Callejón) d’Antonio Trashorras, le scénariste d’Agnosia et de L’échine du Diable (quand même !) qui signe là son premier film : Rosa, jeune femme de ménage rêvant de devenir comédienne, se retrouve bloquée, en pleine nuit, dans un lavomatic situé au fond d’une impasse. Très vite, la demoiselle ne va pas rester seule…
Extraterrestre, le nouveau film de Nacho Vigalndo après l’excellent Timecrimes : Après une soirée particulièrement arrosée, Julio se réveille dans l’appartement de Julia, une belle inconnue dont il a tout oublié. Mais la surprise du jour est ailleurs : une gigantesque soucoupe volante stationne au-dessus de leur ville…
Retreat, premier film de Carl Tibbetts qui se paye un casting de malade (Cillian Murphy, Jamie Bell et Thandie Newton) : Parti en « retraite » sur une île presque déserte, un couple en crise va croiser la route d’un jeune homme mystérieux, les avertissant qu’un dangereux virus est en train de décimer le population…
The Dead des frères Howard J. et Jonathan Ford et leurs zombies africains : Après le crash d’un vol d’évacuation, le lieutenant Brian Murphy doit survivre en milieu hostile : un territoire dominé par les morts-vivants en pleine Afrique de l’Ouest.
The Inkeepers, nouveau film de Ti West à qui on doit entre autres l’excellent The Roost et le carrément génial House of the Devil : Claire et Luke, deux employés d’un vieil hôtel de la Nouvelle Angleterre, tuent le temps en partant à la chasse aux fantômes qui rôdent dans l’établissement…
Cassadaga d’Anthony DiBlasi, connu pour son film Dread adapté de Clive Barker et sorti chez nous en DVD sous le titre Terreur : Brisée après la mort accidentelle de sa petite sœur, Lily s’exile à Cassadaga, Floride, pour se ressourcer. Sur place, elle va tenter d’entrer en contact avec son esprit, mais c’est finalement avec celui de la victime d’un tueur en série qu’elle va avoir affaire…
Masks de l’allemand Andreas Marschall dont on avait pu voir en DVD Tears of Kali : Après plusieurs échecs dans divers conservatoires d’art dramatique, Stella est enfin retenue dans un atelier privé aux méthodes extrêmement particulières…
Bellflower, probable bombe venue d’Australie et premier film d’Evan Glodell : Deux amis se préparent à une apocalypse nucléaire en construisant armes et véhicules de destruction. Mais une fille va venir tout perturber…
S’ajoutent quelques films hors compétition :
The Ward, le dernier rejeton mal-aimé de Dieu John Carpenter qui fait les beaux jours d’Hadopi depuis des mois et qu’on va pouvoir découvrir sur grand écran : Un asile pour jeunes femmes est frappé par les apparitions meurtrières du fantôme d’une ex-internée.
The Violent Kind de Mitchell Altieri et Phil Flores (aka The Butcher Brothers) qui avaient déjà réalisé le diect-to-DVD The Hamiltons distribué avec un numéro de Mad Movies : Au beau milieu d’une forêt, l’anniversaire d’une clique de bikers brutaux tourne au bain de sang. Attaque d’un gang rival ou assaillants d’une toute autre espèce ?
Ray Harryhausen – Le Titan des Effets Spéciaux, documentaire très attendu par Gilles Penso et Alexandre Poncet : Pionnier des effets spéciaux, Ray Harryhausen a inspiré les plus grands succès du cinéma fantastique, de Star Wars à Avatar. Retour sur une carrière de légende, commentée par les héritiers les plus prestigieux du maître.
4:44 Last Day on Earth, ou la vision de la fin du monde par Abel Ferrara qui intrigue à peu près autant qu’il effraie par les reoturs de festivals : New York. La fin du monde est prévue à 4h44. Un couple d’artistes tente d’exister jusqu’au moment fatidique…
Beau programme non ?
Ça commence ce soir avec le film d’ouverture, pour toutes les informations pratiques, pour réserver vos places, etc… ça se passe sur PIFFF.fr.
See you there.